Un schéma qui se répète : le cycle de la violence

Comprendre le cercle vicieux de la violence.

Peut-être que tu t’es déjà dit :

  • « Il/elle s’excuse après… alors pourquoi j’ai toujours peur ? »
  • « Parfois tout va bien, puis ça revient d’un coup. »
  • « Je pensais que c’était fini. Je voulais y croire. Mais c’est reparti. »
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Ce que tu vis, beaucoup d’entre nous l’ont vécu aussi.

Cette impression de tourner en rond, de revivre encore et encore les mêmes scènes, les mêmes peurs, les mêmes regrets.

C’est ce qu’on appelle le cycle de la violence.
Et quand on est dedans, on ne le voit pas toujours — parce qu’on espère, parce qu’on aime, parce qu’on veut que ça change.

Mais le comprendre, le reconnaître, c’est un premier pas pour en sortir.

1. La tension monte

Petit à petit, quelque chose change. L’ambiance devient plus lourde.
On surveille ses mots. On marche sur des oeufs.
Un regard froid. Une remarque qui pique. Un silence qui pèse.
On sent que ça va éclater, on ne sait juste pas quand.

« Je savais que quelque chose allait tomber. Comme une pluie qu’on sent venir, mais qu’on ne peut pas éviter. »

2. L’explosion

C’est le moment où la violence explose.

Un hurlement. Une gifle. Un objet cassé. Un chantage. Une menace. Une insulte violente.

Parfois, c’est plus subtil, mais ça fait tout autant mal.
C’est là qu’on a peur. Qu’on se fige. Qu’on encaisse. Qu’on survit.

« Je me disais : reste calme, ça va passer. Et pendant ce temps-là, je disparaissais un peu plus. »

3. La justification

Après, l’autre justifie. Il ou elle minimise.

« Tu sais bien que je t’aime. » / « Tu m’as poussé à bout. » / « C’est pas si grave. » / « Ça arrive à tout le monde. »

Et toi, tu commences à douter. Tu te demandes si tu n’as pas exagéré.

Tu reprends ta place dans le silence.

« J’ai fini par croire que c’était moi le problème. Que j’avais déclenché tout ça. »

4. La rémission

Et puis soudain, il ou elle redevient doux·ce, aimant·e.

Des excuses. Des promesses. Un cadeau. Un moment tendre.

On veut y croire. On se dit que cette fois, c’est fini.
Et pendant un moment, on respire à nouveau. On espère.

« C’était comme si rien ne s’était passé. Il m’appelait ‘mon amour’. Et moi, je voulais tellement que ce soit vrai. »

Mais rien ne change vraiment. La tension revient. Le cycle recommence.

Et à chaque fois, on s’épuise un peu plus. On perd un peu de soi.

Briser ce cycle, ce n’est pas facile. Ce n’est pas juste une question de volonté.

C’est souvent une question de survie, de soutien, de timing.

Mais comprendre ce mécanisme, c’est déjà reprendre un bout de pouvoir.

C’est poser un regard clair sur ce qu’on vit et peut-être, un jour, trouver la sortie.