Comment reconnaître les signes de violence chez un proche

Comprendre et reconnaître la violence, c’est déjà un premier pas pour aider.

Si tu te poses la question « Est-ce que cette personne est en danger ? », c’est souvent que tu as déjà repéré des signes. La violence, qu’elle soit physique, psychologique, économique ou autre, peut être difficile à identifier, surtout quand elle se cache sous des comportements normaux ou des excuses.

Mais ton inquiétude est légitime. Tu as le droit de t’interroger, de chercher des réponses. Parce que l’aide commence par reconnaître les signes.

Dans cette page, tu trouveras des éléments qui peuvent t’aider à repérer les indices de violence chez un proche. Ce n’est pas toujours évident. Parfois, la personne qui subit la violence a du mal à le voir elle-même. C’est pourquoi ton rôle est précieux : être à l’écoute, ne pas minimiser, et offrir du soutien si tu crois que quelqu’un vit dans une situation violente.

La violence peut se manifester de différentes manières. Voici des signes à observer.

Il existe plusieurs types de violence, et chacune peut laisser des traces visibles ou invisibles. Les signes varient d’une personne à l’autre, mais en observant bien, tu pourras repérer certains indicateurs. Il est important de savoir que la personne victime de violence peut aussi cacher sa souffrance par peur, honte ou dépendance. C’est pourquoi il est essentiel de rester attentif aux signes subtils.

Voici ce que tu peux remarquer chez un proche

Changements dans l’apparence ou le comportement

  • Un changement soudain dans l’apparence ou l’humeur d’un proche peut être un signe de violence.
  • Un repli sur soi-même : cette personne devient plus isolée, évite les événements sociaux ou annule des rendez-vous sans raison valable.
  • Une perte de confiance : un changement dans son attitude, moins d’estime d’elle/lui-même, ou un comportement plus effacé et soumis.

Peur ou anxiété constante

La peur devient une compagne invisible, mais elle est parfois difficile à cacher. Si ton proche montre des signes de :

  • Peur de faire quelque chose de « mal » ou d’être jugé(e) pour des actions banales (une simple erreur, un retard).
  • Tension dans la relation avec une personne en particulier (un partenaire, un collègue, un membre de la famille).
  • Un comportement excessivement conciliant ou de « plaisir » envers la personne qui semble causer la violence, par peur d’être puni(e).

Changements dans la vie sociale et professionnelle

La violence peut également affecter la vie sociale et professionnelle :

  • Éviter certaines personnes ou certaines situations où la personne victime pourrait être observée, par peur du jugement ou des représailles.
  • Disparition des contacts sociaux : moins de visites ou de sorties avec des amis et la famille, avec des excuses qui paraissent floues ou peu convaincantes.
  • Des absences au travail ou des problèmes à l’école qui deviennent fréquents sans raison apparente, accompagnés de stress.

Comportements ou paroles contradictoires

Les victimes de violence peuvent parfois se justifier, mais aussi se protéger par des contradictions :

  • Excuses répétées : « Il/Elle a juste eu une mauvaise journée », « C’est ma faute, je ne l’ai pas écouté », « Il/Elle m’aime, c’est juste qu’il/elle est stressé(e) ».
  • Des signes de dépendance émotionnelle : cette personne est constamment attachée à une autre, mais semble parfois effrayée par ses actions.

Signes de violence psychologique ou émotionnelle

Les violences psychologiques sont souvent invisibles, mais elles laissent des traces profondes. Elles peuvent se traduire par :

  • Humiliation constante, rabaissements, critiques destructrices, ou privation de liberté.
  • Manipulation émotionnelle : faire sentir à la personne qu’elle est responsable des problèmes, ou que la culpabilité lui incombe.
  • Isolement : la personne est coupée des autres et commence à se retirer de ses activités habituelles, de ses amis et de sa famille.

La violence économique

La violence économique est plus difficile à identifier au début, mais certains signes peuvent alerter :

  • Contrôle des finances : la personne victime de violence n’a pas d’autonomie financière, ou doit justifier chaque dépense.
  • Interdiction de travailler ou restrictions sur les études ou les projets personnels.