Les différentes formes de violences.

La violence ne porte pas toujours de nom clair quand on la vit. Parfois, on ne sait pas mettre les bons mots dessus, ou on minimise, parce que « ça aurait pu être pire », parce que « on s’y habitue », ou simplement parce qu’on nous a appris à nous taire.


Ici, on va poser les choses. Les dire simplement. Pour que tu puisses, peut-être, reconnaître ce que toi ou quelqu’un que tu aimes traverse.

.Violence psychologique

  • C’est celle qui t’use de l’intérieur.
  • Elle te fait douter de toi, te fait croire que tu es fou·folle, trop sensible, pas assez bien.
  • Ce sont les insultes, les humiliations, les moqueries répétées.
  • Les silences glacials. Le chantage affectif. Les menaces voilées.
  • C’est quand on te fait porter la responsabilité de tout. Quand on te manipule, qu’on te déstabilise.

« Il ne m’a jamais frappée. Mais il savait exactement comment me faire me sentir nulle. Et ça, tous les jours. »

.Violence
physique

  • C’est celle qu’on reconnaît plus facilement, parce qu’elle laisse parfois des marques visibles.
  • Les coups, les gifles, les bousculades. Mais aussi : te retenir, t’empêcher de partir, te secouer, te bloquer un passage.
  • Même si c’est « juste une fois ». Même si c’était « dans un moment de colère ».
  • Aucun geste violent n’est anodin.

« Je ne me rappelle pas du coup. Je me rappelle de la peur, du vide que j’ai ressenti juste après. »

.Violence
sexuelle

  • Ce n’est pas seulement un viol. C’est aussi tout ce qui se passe sans ton consentement libre et éclairé.
  • Une insistance, une pression, un « tu veux pas me faire plaisir ? », un rapport qu’on accepte sous contrainte ou par peur.
  • C’est aussi le refus de la protection, la moquerie de ton corps, les gestes non désirés, les commentaires salaces.
  • Personne n’a le droit de disposer de ton corps sans ton accord total.

« Je croyais que dans un couple, on ne pouvait pas dire non. Jusqu’au jour où j’ai compris que je n’étais pas un objet. »

.Violence
économique

  • C’est quand on te prive d’argent pour te contrôler.
    Quand tu dois justifier chaque dépense.
  • Quand on t’empêche de travailler, ou qu’on prend ton salaire, ton RSA, tes papiers.
  • Quand tu es dépendant·e de l’autre pour manger, pour vivre.
  • La précarité n’est pas un choix quand elle est imposée.

« J’avais l’impression d’être enfermée sans murs. Je ne pouvais rien faire sans demander la permission. »

Chacune de ces violences est grave. Aucune n’est « moins pire » qu’une autre. Et parfois, elles s’imbriquent, se mélangent. Mais les nommer, c’est déjà une manière de reprendre du pouvoir. De sortir du flou.

“Ce que j’ai vécu, ce n’était pas normal. Ce n’était pas ma faute.”

- Dire Ensemble