Trouver la force de parler

Quand témoigner demande du courage

Parler de ce que l’on a vécu peut-être l’un des gestes les plus difficiles.

Cela demande du courage, surtout lorsqu’on a déjà dû affronter des situations complexes, douloureuses,
parfois invisibles aux yeux des autres.

Faire face à des démarches administratives ou judiciaires, raconter plusieurs fois la même histoire, revenir sur des souvenirs sensibles… tout cela peut être épuisant.

Même lorsque les faits ne sont pas “prouvés” par des éléments matériels, cela ne signifie pas qu’ils sont sans impact.

Ce que vous avez traversé a des conséquences réelles.

Et ces conséquences méritent d’être prises en compte.

Quand il n’y a pas de preuves matérielles

Certaines expériences, comme les violences psychologiques, ne laissent pas toujours de traces visibles.

Les procédures peuvent demander des justificatifs que l’on ne possède pas toujours, ou des récits précis difficiles à formuler.

Cela ne veut pas dire que ce que vous avez vécu n’est pas sérieux.

Cela ne veut pas dire que vous devez minimiser ce que vous ressentez.

« On m’a dit qu’il n’y avait pas de preuve. Pourtant, je ressens encore les effets chaque jour. »

Reconnaître ce que l’on vit, même sans preuve matérielle, c’est une étape essentielle.

Votre vécu a une valeur.

Vos émotions, vos réactions, vos difficultés sont légitimes.

Se faire accompagner, pas à pas

Vous avez le droit de chercher du soutien, même si vous ne savez pas encore quoi dire ou comment le dire.

Vous avez le droit d’exprimer ce que vous ressentez, sans avoir à tout justifier.

Des professionnel·le·s, des associations et des structures peuvent vous écouter et vous accompagner, sans jugement, sans précipitation.

Parler, c’est déjà reprendre un peu de place dans un espace où l’on s’était peut-être senti effacé.

Vous n’êtes pas seul·e.